C’est pour moi un immense honneur d’annoncer que la Société Académique Arts-Sciences-Lettres (Paris) m’a décerné la Médaille de Platine, sa plus haute distinction honorifique, au sommet des grades et des échelons de cette illustre institution fondée en 1915 et reconnue d’utilité publique, à l’occasion de sa Grande Fête Annuelle. Cette distinction, d’une rareté particulière, consacre un parcours où les Arts, les Sciences et les Lettres ne sont plus des domaines séparés, mais les voix d’un même langage universel.
La Médaille de Platine symbolise pour moi l’union de ces trois sphères — la musique, la pensée et la connaissance — en un seul mouvement : celui de la quête intemporelle du sens, de la beauté et de la vérité. Recevoir un tel honneur à un âge encore relativement jeune est une émotion profonde. C’est le couronnement d’une vie consacrée à la création, à la recherche et à la transmission — une existence où chaque note, chaque idée et chaque silence furent mis au service des valeurs les plus exigeantes.
Cette reconnaissance est à la fois une couronne morale, un signe de confiance, et surtout une invitation à poursuivre — à œuvrer avec encore plus de rigueur, de lumière et d’amour du vrai. Je tiens également à adresser mes félicitations les plus sincères à tous les autres lauréats de cette édition : aux récipiendaires des médailles d’Étain, de Bronze (ex-Chevalier), d’Argent (ex-Officier), de Vermeil (ex-Commandeur) et d’Or (ex-Grand Officier).
Chacun de ces grades marque une étape essentielle dans la reconnaissance d’un engagement, d’un travail et d’un rayonnement personnel. Nous partageons, malgré la diversité de nos disciplines, la même fidélité aux idéaux qui nous rassemblent : l’amour du savoir, la dignité de l’effort et la foi dans la création.
Au-delà des distinctions, cette cérémonie célèbre ce que l’humanité porte de plus précieux : le désir de transmettre, la noblesse de penser et la joie de créer. Je reçois cette Médaille de Platine avec humilité et gratitude, non comme une fin, mais comme un nouveau départ. Puissent ces symboles, du Bronze au Platine, nous rappeler que la véritable excellence réside moins dans la récompense que dans la constance du don.
Si cette distinction me touche au plus profond, c’est qu’elle me relie à la source d’où je viens — à cette voix du Nil qui, depuis toujours, cherche à faire résonner l’universel dans le langage de la musique et de la pensée. Je remercie profondément Monsieur Fernand Girard, président de ce prestigieux rassemblement, ainsi que la Commission Supérieure des Récompenses, et j’adresse toute ma gratitude pour les mots d’éloge de l’illustre Monsieur François Tois.
Je salue également la présence de leurs Excellences les ambassadeurs d’Espagne, du Portugal, de Belgique et du Canada, ainsi que l’astronaute Thomas Pesquet, à qui j’adresse mes félicitations pour sa Médaille de Grande Or, avec tout mon respect et mon admiration. Enfin, j’exprime ma profonde reconnaissance au Comte Pierre Chéremetieff, architecte de grand cœur, à qui j’ai eu l’honneur de dédicacer, au cours de la cérémonie, mon livre À la quête d’une architectonique sonore.
J’adresse mes remerciements les plus sincères à la Maison Bacqueville pour la réalisation de la médaille et de l’insigne de la Société Académique Arts-Sciences-Lettres, témoins précieux de ce moment d’honneur et de reconnaissance.
Avec une gratitude infinie et la lumière du cœur.
Sherif Dahroug
Le samedi 11 octobre 2025