Hathor, Iyri — À l’aube du Vin de Lumière est un hiérodrame, une tragédie de l’équinoxe et un poème de mystères qui raconte le destin de la déesse de la beauté et de la musique, ainsi que l’histoire de l’homme qui osa lui tendre la coupe du Vin de Lumière.
À travers la forme dramatique, cette œuvre instaure un espace rituel et méditatif, où le chant devient acte cosmique et le silence, porteur de secrets. Dédié à la mémoire d’Antoine Bourdelle, sculpteur de la tragédie, ce livre rend hommage à l’artiste qui fit du bronze et de la pierre un théâtre vivant — mémoire et souffle de l’éternité.
Un livre s’avance hors des catégories : ni tragédie au sens ancien, ni poème au sens courant — un hiérodrame, forme inédite où le mot n’est plus simple langage, mais matière agissante, rite gravé dans la chair du monde.
Hathor, Iyri — À l’aube du Vin de Lumière se déploie comme une traversée cosmique. Le soleil verse sa larme, les dieux se retirent, l’Œil s’embrase, et l’homme — Iyri — vacille entre les flots et l’abîme. Ce n’est pas le triomphe du héros, mais la sauvegarde d’un équilibre, où la coupe invisible du Vin de Lumière devient l’offrande du monde.
Rien ici n’appartient à la narration ordinaire. Chaque tableau agit comme un acte rituel : barque dressée contre la tempête, gemme obscure offerte par les étoiles, vin sacré fermenté dans le Noun. La langue sculpte comme le ciseau dans la pierre, trace comme la rame dans l’eau, chante comme la corde d’une lyre funéraire.
Lire ce livre, c’est franchir un seuil — non suivre une histoire, mais être entraîné dans une expérience où le mythe devient opératoire, où la poésie n’orne pas : elle agit, elle initie, elle élève. L’équinoxe, fragile ligne entre lumière et ténèbres, y devient l’axe secret de la tragédie : chaque page y mesure le destin du monde.
Dans la lignée des grandes formes gréco-égyptiennes, le Hiérodrame retient de la tragédie grecque l’ampleur d’une parole qui engage le destin et du théâtre alexandrin le raffinement d’une scène façonnée par le savoir. Mais il se fonde sur une dramaturgie où l’œuvre devient acte sacré, temple de signes et architecture symbolique.
Le Hiérodrame n’imite pas : il fait advenir. Chaque voix y devient mesure, chaque image un geste, chaque tableau une pierre gravée dans l’édifice invisible du monde. C’est une continuité de la tradition antique et une ouverture d’horizon : un théâtre métaphysique où art, mythe et musique s’unissent pour sceller le lien entre l’homme, les dieux et le cosmos.
Le terme Hiérodrame, forgé par l’auteur, vient de Hiero (ἱερός — le sacré) et Drama (δρᾶμα — l’acte, la représentation). Il institue une dramatique sacrée — un acte rituel par lequel l’art devient passage vers le divin.
C’est avec Hathor, Iyri — À l’aube du Vin de Lumière que ce genre se révèle : entre la larme du soleil et la fureur de Sekhmet, entre la barque d’Iyri et le Vin de Lumière. Ce texte fondateur érige la création elle-même comme rituel cosmique, où se joue le destin du monde.
Tous les droits intellectuels et artistiques relatifs au terme Hiérodrame sont réservés à Sherif Dahroug, et déposés à la SACEM, MusicArt et à la Bibliothèque nationale de France. Il est interdit d’utiliser ce terme sans référence explicite à sa source.